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  Bob DENARD ne sera pas jugé pour le crime d’arrestation et séquestration, mais seulement pour association de malfaiteurs en vue de préparer ce crime.

L’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel rendue par M. Baudoin THOUVENOT, juge d’instruction à Paris, reconnaît en termes à peine voilés l’implication des services français.

Morceaux choisis de l’ordonnance de renvoi :

« L’intervention militaire française avait en réalité entériné la destitution du président DJOHAR »
« Il apparaissait, certes, peu vraisemblable que les différents services français aient totalement ignoré le projet de Robert DENARD »
« Il s’avérait en outre qu’Ahmed Salim Abdallah avait informé la cellule « Afrique » de l’Elysée et le ministère de la Coopération »
« Le coup d’Etat préparé par Patrick OLIVIER en début d’année 1995, finalement annulé par l’intéressé à la demande de la D.G.S.E, démontrait que les services avaient connaissance de l’agitation régnant autour des Comores à cette époque »
« Ils avaient pu, en effet, minimiser l’ampleur du coup d’Etat préparé, ou encore laisser les mercenaires agir afin de mieux démanteler l’ensemble du réseau de Robert DENARD »

Laisser un chef d'état se faire renverser pour mieux démanteler le réseau Denard, curieuse conception du rôle de la France en Afrique. Les responsables des services secrets apprécieront probablement cette hypothèse émise par le juge d'instruction.